Dans cette étape de mon raisonnement, essai de modélisation des organes qui constituent notre société. Par structuration des idées qui
sont apparues dans ce blog. Cette partie est insatisfaisante. Ce qui compte,
c’est l’esprit plus que la lettre. Bref, j’espère que le lecteur verra la lune
et pas mon doigt…
Les constituants de
la société
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Sous composants
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Commentaires
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Les travailleurs de l’esprit
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Humanistes
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Ils cherchent l’épanouissement de l’homme. Pour eux la
dimension sociale, « l’humanité », est critique. Erasme, La Boétie,
Le mouvement radical français, Arendt et Camus, Lewin, le CNR et Stéphane Hessel…
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Nihilistes
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L’épanouissement de l’homme résulte d’un combat. Il faut
détruire la société, pour reconstruire l’idéal. (Cf. Hegel / Marx / 68.)
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Libertaires / laisser faire
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Il y a dans la nature des lois qui permettent à l’individu
de vivre sans supervision sociale. Laisser faire. Ce sont les héritiers des
physiocrates des Lumières. Aujourd’hui, ils parient sur les lois du marché
corrigées par les banques centrales (voir Hayek, monétarisme).
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Les travailleurs de la matière
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Luthérien
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Arbeit macht frei. Glorification du travail
« manuel » en contraste avec le travail « intellectuel »,
corrupteur. Luther s’est opposé à Erasme. On retrouve ici probablement les
défenseurs de la dignité du peuple : PC, FN…
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Les liens sociaux
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Religion (culture)
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C’est la structure implicite de la société. La culture
d’une société est constituée par les règles implicites qui gouvernent les
comportements de ses membres (par exemple la politesse). Nous sommes tous des
garants de ses lois. Mais il peut y avoir spécialisation, qui conduit au
prosélytisme. Par exemple, l’Eglise, les ONG, ou une société comme ENRON. Ici
se trouvent les combattants du communisme et le Consensus de Washington.
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Technocratie (normes)
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C’est la structure explicite de la société. Elle est
constituée de travailleurs de l’esprit, qui font respecter les règles de
fonctionnement explicites de la société. Fonctionnaires, juristes,
qualiticiens, contrôleurs de gestion… La technocratie ayant mis la main sur
le système éducatif est désormais une question d’héritiers. Ses membres sont
favorables aux thèses nihilistes ou libertaires (s’ils se perçoivent comme
des entrepreneurs).
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Marchands (échanges commerciaux)
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Les marchands sont aux nœuds des réseaux d’échange. Leur
Dieu est le marché, qu’ils instrumentalisent, mais qu’ils ne subissent pas.
Ils rejoignent les théories du laisser-faire.
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La propriété
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Le capital productif / l’entrepreneur
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Le capitalisme semble avoir produit le changement que l’on
connaît parce qu’il a concentré entre quelques mains des moyens de production
importants. La compétence de l’entrepreneur est de modifier les flux
monétaires. Il manipule la société pour qu’elle ait envie d’acheter à ce
qu’il invente (valeur monétaire).
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La monnaie / le système financier
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Dans un monde capitaliste, hyper interdépendant, ou tout
est marchand, la circulation de monnaie joue un rôle déterminant. En effet
c’est elle qui détermine la valeur des choses, et des êtres, et ce que ces
derniers peuvent ou non faire. Les théories monétaristes (laisser-faire)
modernes voient les banques centrales comme les régulateurs du marché.
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Les possédants
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Les possédants sont des héritiers. Ils défendent le statu quo. C’est la « première
droite » de René Rémond, qui s’est opposée à la Révolution. C’est aussi
le néoconservateur moderne. Ils se rattachent naturellement aux théories du
laisser-faire libérales.
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Le plus intéressant est de voir comment tout a commencé.
Après guerre, accord général pour dire
« jamais plus cela ». Il faut créer des « conditions » dans
lesquelles l’homme n’aura plus la tentation du totalitarisme.
Mot d’ordre : progrès. La technocratie va prendre
tout le monde de vitesse. Elle organise la reconstruction de la société et la
diffusion de l’innovation technologique. Les travailleurs de l’esprit
protestent, ils y voient une menace totalitaire (cf. La route de la servitude de Hayek ou l’œuvre d’Arendt). Les
possédants (néoconservateurs) trouvent injuste que l’on fasse profiter le
peuple de la prospérité. Mais ils ne pèsent pas lourd dans l’élan qui emporte
le monde. D’autant que beaucoup de gens y trouvent leur compte. Les travailleurs
de la matière sont prospères. Les combattants du communisme (les religieux) pensent gagner leur
bataille, et convertir le monde, par « massification » d’une classe moyenne de petits
possédants. Ce qui crée un marché colossal pour le capitalisme. Eh puis, il y a
une forme de paix. La tentation totalitaire semble s’être éloignée.
Jusqu’à ce que le modèle flanche. Alors, les
mécontentements, qui étaient muselés, fusent à nouveau. Chacun prêche pour sa
chapelle.
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