En regardant l'histoire de l'Ecole Centrale de Paris j'ai découvert une idée.
Les Saint Simoniens pensaient qu'il y avait une Science de l'industrie. L'Ecole Centrale avait pour but de mettre au jour et d'enseigner cette science. Ce n'était donc pas qu'une science de la technique, mais aussi une science de la gestion. C'est probablement pour cela que, si j'en crois Jean-Pierre Schmitt, le premier cours français de gestion de production, partant des recherches de Taylor, a été donné à Centrale. Et Taylor a été le premier à se nommer "consultant en management".
Les Saint Simoniens pensaient qu'il y avait une Science de l'industrie. L'Ecole Centrale avait pour but de mettre au jour et d'enseigner cette science. Ce n'était donc pas qu'une science de la technique, mais aussi une science de la gestion. C'est probablement pour cela que, si j'en crois Jean-Pierre Schmitt, le premier cours français de gestion de production, partant des recherches de Taylor, a été donné à Centrale. Et Taylor a été le premier à se nommer "consultant en management".
Si l'ingénieur français a été conçu comme polytechnicien ou pluridisciplinaire, c'était peut-être parce que l'on voulait qu'il soit un manager complet, et non un spécialiste d'élite. Un homme de la complexité systémique et non du cheveu coupé en 4. Une personne capable de reconnaître et d'encourager le talent de l'autre et non de l'infantiliser par sa prétendue supériorité. Ce modèle, qui est, au fond, celui du MBA, pourrait-il renaître ?
Pistes :
Pistes :
- Sélection : probablement un esprit très particulier, un as de la résolution de problèmes complexes, dans l'incertain. Peut-être même une forme de leadership. Mais pas, nécessairement, un orfèvre de l'équation bien posée. Les grandes écoles ne doivent pas recruter "l'élite scientifique" française.
- Processus de formation : favoriser l'initiative, plutôt que le conformisme.
- Sciences et techniques : les fondamentaux nécessaires à comprendre l'esprit, pas le détail.
- Sciences de l'homme, ça existe, et c'est premier. Ce qu'a compris le MBA.
(Tout ceci se trouve assez loin des idées de Pierre Veltz.)
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