La "vocation" semble importante pour le protestant : nous avons tous une vocation, et notre mission est d'en tirer le meilleur, dit-il.
Je me demande si les problèmes de notre société ne viennent pas d'une crise de vocation. En effet, bien peu de gens font ce que l'on attend d'eux. Un exemple : les normaliens. L'école normale supérieure forme des professeurs de l'enseignement supérieur. Or, aujourd'hui, le normalien se définit uniquement comme "supérieurement intelligent". Il trouve l'enseignement trop ennuyeux, et surtout pas assez rémunérateur pour son génie. C'est pourquoi il poursuit ses études par l'ENA, ou entre dans un fonds de capital risque. C'est aussi le cas des patrons de PME, dont je parlais dans un précédent billet : ils désirent rester petits, pour se simplifier la vie. D'où chômage et déficit du pays. Et le M.Hollande dont parle Mme Trierweiler ? Un homme qui trouve la vie douce, et qui ne comprend pas que l'on n'en profite pas.
Implicitement, la société nous donne un rôle en échange d'une mission. Si ceux qui occupent les dits rôles n'accomplissent pas la mission qui va avec, ou si la sélection pour le rôle est biaisée, et ne choisit pas une personne compétente, la société pourrait souffrir.