Le "populisme" s'en prend à l'UE, et en fait la source de tous nos maux. Voilà qui rend l'UE sympathique. Pourtant, on entend de plus en plus ses défenseurs s'interroger discrètement : n'est-elle, après-tout, pas allée un peu loin ? N'aurait-elle pas un brin de responsabilité dans les événements actuels ?
Car le crédo de l'UE est le "libéralisme". Et le libéralisme, c'est la concurrence. (L'UE a d'ailleurs un commissaire à la concurrence, tout puissant.) Or, la concurrence ce n'est pas uniquement éviter que de grandes sociétés ne créent des monopoles, c'est aussi le refus des politiques d'aménagement du territoire, susceptibles de favoriser certaines régions (ce qui nuirait à la concurrence). Or, gilets jaunes ou Brexit, il s'agit de questions dont la dimension première est régionale...
(Source de cette idée, comme d'habitude : France Culture.
Sur le même sujet : témoignage de Patrick Le Galès.)