Ce qu'il dit du changement semble vérifié.
- Le changement se fait par prise de conscience, par "dégel" de ses certitudes. Il combine une phase de transformation imperceptible, et un moment de rupture, de réinvention, de renaissance, mais de douleur.
- Le mécanisme "d'aliénation" collective apparaît clairement dans les travaux de sciences humaines. La question du développement durable pourrait en être un exemple : l'humanité est mue par un principe qui la conduit à l'auto-destruction, disent des gens sérieux.
Mais, justement, c'est aussi le mécanisme que décrit Hegel. Le développement non durable (pour le moment), c'est l'exemple même de sa "dialectique" en action.
Seulement, et si, contrairement à ce qu'il pensait, ce modèle ne "convergeait" pas vers un être parfaitement rationnel connaissant la "vérité absolue" ? Et si la vie consistait en une reconstruction permanente d'aliénations consenties (les règles collectives qui guident nos comportements comme la politesse et le code de la route), jusqu'à ce que celles-ci doivent être remises en cause, parce qu'elles ont pris une sorte d'autonomie, et sont devenues nuisibles ?
Et si le bonheur se trouvait, comme le dit Aristote, dans un "juste milieu", entre deux "vices", l'aliénation et l'individualisme ? Mais une recherche de juste milieu qui est un équilibrisme permanent, un changement permanent ?
Cela ne nous avance pas beaucoup, direz-vous. Ou : utile prise de conscience ?
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