France culture avait rassemblé des historiens pour parler de l'affaire Dreyfus et du film de Roman Polanski. Il en ressort que le film est très bien fait.
Mais certains historiens lui ont reproché de parler de Picard, et pas des femmes du procès, qui ont été bien plus héroïques que lui.
Cela fait bien longtemps que je lis et relis l'histoire de cette affaire (un de mes livres d'enfance en parle déjà), et je l'ai fait une nouvelle fois, au hasard de wikipedia.
Le colonel Picard est un des plus brillants, et appréciés, officiers de l'armée. Sa carrière est rapide. Il est antisémite (comme beaucoup de gens, en ces temps, y compris Juifs). L'armée, alors, est une religion. Et pourtant sa conscience se révolte. Conséquence : non seulement sa carrière est finie, mais il est mis en prison.
Exemple même des mystères du changement : comment parvient-on à remettre en cause ce qui nous constitue ? A penser en dehors de nous-mêmes ?
(Comment peut-on être Juif et antisémite ? Peut-être de la même façon que l'on est bourgeois et anti-bourgeois - i.e "bohème", ou homme blanc et anti- (vieil) homme blanc, ou homme et dénonciateur des méfaits de l'homme... C'est l'inverse du changement à la Picard : une contradiction qui confirme le statu quo.)
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