Charles Wyplosz, professeur d’économie au Graduate Institute de Genève, se demande comment se tirer du dilemme qui frappe l'Amérique (et indirectement le monde) :
- soit le contribuable renfloue les organismes financiers coupables, et les encourage à persévérer dans l’erreur.
- Soit ils paient pour leurs crimes et nous entrainent par le fond.
Alors, frappons en priant pour qu’il n’y ait pas de crise? Non : entre le knout et le laisser-faire, il y a la méthode « Bagehot » (du nom d’un économiste) : la banque centrale reprend les principales banques en faillite, exproprie l’actionnariat, licencie le top management. Le contribuable subventionne l’opération, mais peut y gagner si l’affaire est redressée. Les coupables sont punis, les risques majeurs pour l’économie écartés.
Il est aussi possible que quelques sanctions exemplaires apprennent beaucoup à ceux qui ont senti passer le vent du boulet. Les romains ne décimaient-ils pas les armées qui avaient failli ? Utile apprentissage pour le survivant ?
Références :
- Sur l'origine de la crise des subprimes : Un article de Daniel Cohen, Perfide Albion, Jacques Mistral: comment éviter subprime 2
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