Principe économique : les risques doivent être garantis. La garantie est une fraction des sommes qui peuvent être risquées. Par conséquent, réduire les garanties stimule de manière disproportionnée l’économie.
Je me demande donc si le jeu auquel notre élite économique s’est livrée ces derniers temps n’a pas été un formidable « effet de levier ». Par des théories plus ou moins fumeuses, elle a justifié la réduction des niveaux de garantie.
Ce qui expliquerait le consensus des économistes sur le plan Paulson : injectez de l’argent dans les réserves, vous profiterez d’un effet de levier. L’économiste persiste et signe. L’homme confronté au danger s’agrippe à ses certitudes, disent les psychologues.
The Economist affiche un graphique terrifiant. L’endettement national américain oscille depuis un siècle autour 150% de son PIB. 2 exceptions : 1929, 300%, Aujourd’hui : 350%.
Bref, plus de garde-fous : un rien et c’est un cercle vicieux qui fait tomber le château de cartes économique. Il va falloir faire preuve de réactivité…
Compléments :
- L'article dont sortent ces réflexions (où l'on parle de deleveraging) : A fate worse than debt, The Economist, 27 septembre – 3 octobre.
- Mon opinion des consensus entre économistes : Doutes sur le plan de relance américain.
- L’homme face à l’incertitude : CIALDINI, Robert B., Influence: Science and Practice, Allyn and Bacon, 4ème édition, 2000.
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