samedi 17 décembre 2011

Grandes écoles contre nature ?

Situation apparemment difficile à vivre : enfant incapable de suivre les traces d’un père polytechnicien, qui, pour des raisons de carrière, n’est jamais présent.

J’en suis venu à me demander si cette situation ne reflétait pas un dysfonctionnement de notre société. Et si l’on donnait comme modèle à un enfant normal, un père qui ne l’est pas ?

Après tout, ne mettons-nous pas à la tête de la société des êtres privés de lien social durant les années formatrices de leur vie ? Ne nous sommes nous pas donnés une élite d’autistes ?

Mon sujet d’intérêt n’en est-il pas une preuve ? Je me casse la tête à expliquer, par des théories scientifiques compliquées, le changement, qui est le propre de l’homme !

Suis-je une manifestation d’une pathologie sociale comme la psychanalyse a été le signe de la répression sexuelle du 19ème siècle ? La cause en serait-elle une raison délirante qui nous fait apparaître comme désirable ce qui est contre nature ? (La répression sexuelle, ou le gouvernement par autistes.)

1 commentaire:

Unknown a dit…

Si la psychanalyse est emblématique du 19ème siècle, alors la névrose de la performance l'est du dernier demi siècle (les 30 Glorieuses + les 30 Foireuses). Les grandes écoles sont le fer de lance de cette névrose qui nous détourne de ce qui devrait être notre but : la recherche du bonheur. Laquelle était pourtant le but explicite des révolutionnaires américains qui l'inscrirent dans la Constitution des Etats-Unis.

Aujourd'hui, les coaches affichent clairement cet objectif. Par exemple en Espagne, Pedro Amador, créateur d'une méthode d'"auto-coaching", se décrit comme "expert en bonheur". Si le bonheur est le vrai objectif, alors l'épanouissement de son conjoint et de ses enfants devient aussi important que la réussite au travail.