Un groupe de théoriciens avait donc réussi à introduire le libre-échange en France, et indirectement sur le reste du continent, contre la volonté de la plupart des dirigeants des divers secteurs de l’économie.
Puis tournant protectionniste européen :
En même temps que le Royaume-uni prenait conscience de son avance dans le domaine industriel et en tirait les conclusions logiques en adoptant une politique de libre échange, le reste de l’Europe s’apercevait de son retard et cherchait à le rattraper par une nouvelle forme de mercantilisme, plus défensif qu’offensif – en bref par ce qui devait s’appeler, à partir des années 1840, le protectionnisme. Il faut noter que c’est la première fois dans l’histoire que les hommes commencèrent à raisonner en termes de niveau de développement à atteindre plus ou moins rapidement plutôt qu’en termes d’appropriation d’une plus grande part des richesses ; autrement dit, d’un gâteau plus gros et non plus d’une plus grosse proportion de celui-ci.
BAIROCH, Paul, Mythes et paradoxes de l’histoire économique, La Découverte, 1999.
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