En effet, pour cette presse, le
bien, le moteur de l’économie, c’est la « destruction créatrice ». Autrement dit les transformations qui
renouvellent le capitalisme, par l’innovation. Mais si elles profitent à une
poignée d’entrepreneurs et aux
élites qui s’allient avec eux, elles forcent le reste de la population à des
transformations féroces. L’individu ordinaire doit être capable de se muer,
après un licenciement sauvage, de terrassier en biologiste, s’il ne veut pas
finir dans une poubelle.
J’ai constaté que ce type de changement
est comme la médecine : dangereux. Il est préférable de ne l’utiliser qu'en dernière extrémité. D'où ma question : peut-on construire l’avenir de notre espèce sur une succession accélérée de transformations, dont chacune peut mal finir ?
Curieusement, on oublie que
Schumpeter, à qui l’on doit la fameuse destruction créatrice, pensait que l’humanité
la trouverait inacceptable, et qu’elle finirait par mettre au point une forme
de communisme.
Compléments :
- Démonstration des dangers de l’État : The question of extractive elites.
- SCHUMPETER, Joseph, Capitalism Socialism and Democracy, HarperPerennial, 1962.
2 commentaires:
Habituellement les espèces évoluent grâce à des stimulations de leur environnement (écosystème) pour s'y adapter. Ici, c'est l'espèce elle-même qui semble provoquer les stimulations de sa propre évolution et en jouant l'intérêt d'un petit groupe contre celui de la masse.
Toutefois, cela se fait avec des conséquences drastiques sur l'environnement de cette espèces et la menacent (eau et air pollués) et d'autres part contrairement à ce qui se passe chez les autres espèces, il y a une lutte incessante intra-espèce.
L'homme est un loup pour l'homme or dans la nature les loups sont en meute et ne s'attaquent jamais entre eux (sauf pour une femelle peut être...) au contraire c'est l ameute qui assure la défense du groupe et sa survie.
Remarques :
- Il semblerait que les singes s'attaquent aussi entre eux.
- Ce qui semble faire que l'homme est un loup pour l'homme, c'est la notion de "culture".
Le comportement collectif humain est guidé par un ensemble de règles ou "culture", si l'on en croit les ethnologues. Ce sont elles qui lui permettent de changer (cf. l'onglet "changement" de ce blog). Par contre, ces règles étant communes à un groupe humain, les membres de ce groupe pensent que ceux qui ne lui appartiennent pas sont une autre "espèce" (avant guerre on disait une autre "race").
D'ailleurs, même une société peut ne pas être homogène et solidaire. Cf. l'idée de "lutte des classes", le concept néoconservateur de "créateur de valeur", par opposition au parasitisme du pauvre, etc.
Peut-être que nous ne pourrons rien faire pour l'environnement, tant que nous ne nous serons pas convaincus que nous appartenons tous, avec toutes nos différences, à la même espèce???
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