Le changement c’est la boîte de Pandore. Une organisation
humaine est un équilibre entre les forces qui la composent (par exemple les
ambitions de ses membres). Si l’on élimine des contrepoids, certaines sont
libérées. Cela donne des transformations brutales et inattendues.
Le changement est particulièrement trompeur pour notre bon sens
parce que nous sommes tellement prisonniers de notre univers qu’il est
inconcevable pour nous qu’il puisse brutalement basculer dans l’inconnu ; et parce que ce qui émerge du changement était invisible avant.
Un exemple de conséquence imprévue ? La plupart des
révolutions ont démarré comme des améliorations bénignes de l’existant. Cf.
Louis XVI ou Gorbatchev. Et un exemple d’émergence : Napoléon Bonaparte.
Quant à l’entreprise, l’exemple le plus simple que l’on puisse donner est celui
de l’acquisition de société : vous investissez dix milliards dans une
société pleine de promesses, le lendemain elle se révèle une coquille vide… (HP
et Autonomy.)
Comment identifie-t-on le danger ? Pour se limiter au
simple et efficace : il faut se mettre à la place de ceux qui doivent appliquer
le changement. Si rien n’est fait pour qu’ils le fassent correctement, vous
êtes très mal parti…
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