Jacques Attali ( ) dans un rapport ( ), écrivait que la complexité de notre système favorise de véritable délits d’initiés pour ceux qui « bénéficient dès l’enfance d’un soutien et d’une formation privilégiés sur les impasses du labyrinthe éducatif » et « en poursuivant jusqu’à l’absurde, on pourrait même sans doute établir que la majorité des élèves des plus grandes écoles françaises ont commencé leur scolarité dans une ou deux centaines de classes maternelles. » ( ) Alors que dans le passé des élèves brillants étaient rapidement identifiés puis orientés vers les filières d’excellence indépendamment de leur origine sociale, le système de formation de nos élites est devenu profondément endogame. Georges Charpak observe : « si un pays de 60 millions d’habitants ne recrute ses ingénieurs que dans des milieux qui représentent 10% de la population, c’est comme si on réduisait ce peuple à 6 millions d’habitants. » (Texte complet.)Après la France des deux cents familles, la France des deux cents maternelles ? Je me demandais ce qu'il en était de l'ascenseur social français. Si j'en crois ce texte, il n'existe plus. Nous ressemblons extraordinairement à l'Angleterre de Eton. D'ailleurs l'université parle de Bachelor et de Master, ne rêve que de classements de Shanghai et de professeurs anglophones, et enseigne le business. La France est métamorphosée ? Et le changement s'est fait sans violence ! Soft power anglo-saxonne ?
lundi 1 juillet 2013
La France des deux cents maternelles
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire