Ma vie c'est l'entreprise et le changement. Ai-je rencontré une fois le droit du travail ? Jamais. Si l'entreprise doit changer c'est qu'elle n'a pas fait son métier d'entreprise. Elle s'est fait larguer par le marché.
J'ai discuté il y a quelques temps avec une avocate spécialiste de la question. Par ailleurs ultra libérale à ascendant destruction créatrice par le numérique. Elle me disait que partout où elle était passée, ce n'était pas le droit du travail qui était un problème, mais ce qu'en avaient fait les entreprises. Elles lui avaient ajouté une quantité de mesures particulières, et elles s'en mordaient les doigts.
Je tire de tout cela deux conclusions. La première est que l'Etat est aux abois. Il n'a plus aucune idée, si bien qu'il est contraint d'emprunter celles des autres.
La seconde est la façon dont le pays et la grande entreprise sont dirigés. Gouverner, en quelque sorte c'est "lâcher", c'est du pain et des jeux. Quant cela ne devient plus possible, on accuse l'employé ou le citoyen de la peste, autrement dit de résistance au changement, et on cherche un moyen de le punir.
Et si tout cela tenait à la façon dont l'élite voit le peuple ? A savoir comme une masse animale. Et si considérer que nous sommes des hommes dignes de respect était une autre façon de désigner le changement que doit réussir notre élite ? Et si elle avait tout à y gagner, en particulier la découverte de ce que signifie "courage" ?
(Un autre exemple de la façon dont nos politiques gouvernent : voir billet sur le principe de précaution.)
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