Un des marronniers de la littérature du management est l'échec des fusions. On dit généralement que cela vient de facteurs humains. Mais je pense qu'on ne soupçonne pas à quel point ceux-ci sont infimes. Et à quel point tout l'équilibre de notre monde tient à peu de choses.
Un exemple. Un phénomène usuel lors d'une acquisition est qu'il n'y a plus d'entraide. Ce qui conduit à une dégradation de la performance de l'entreprise suffisante pour la mettre en péril. C'est un peu comme si on laissait les jeunes conduire sans auto école. Ils sont, relativement, peu nombreux, mais ils provoqueraient suffisamment d'accidents pour paralyser la circulation.
Un autre exemple de ce type de phénomène est celui dont parlent Myriam Carville et Hervé Kabla. Là, même pas de fusion, un simple déménagement. Et c'est une mutinerie.
Comme quoi, l'homme et le groupe humain sont fragiles. Ils n'obéissent pas aux équations. Dommage que l'on ne dise pas cela aux élèves des grandes écoles...
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