La nature vit de troc, dit un article. Pourquoi pas nous ? En ces périodes de pénuries de trésorerie, les petites entreprises s'organiseraient en réseaux d'échange.
Le troc entre entreprises ressemble à ce que voulait faire Proudhon : une économie sans argent ou on échange du travail contre du travail, sans l'intermédiaire de la monnaie. Car la monnaie a des effets pervers. C'est un jeu auquel certains semblent meilleurs que d'autres. Apple vaut probablement plus de deux fois la valeur de toutes les PME françaises. Quant au monde de la finance, il crée de la monnaie, à partir de la monnaie.
Mais l'article, à mon avis, passe à côté de l’effet subtile du don et du contre don (Mauss), qu'il cite. L’idée vient de B. Malinowski, un anthropologue qui l’avait observé chez des peuplades du pacifique. Je ne donne pas pour recevoir ! Mais, comme dit La Fontaine, dans l'article, « j'oblige ».
Ce qui se joue dans don et contre don n’est pas calcul à court terme, troc, c’est le mécanisme de l’assurance, comme chez La Fontaine (Le lion et le rat). Il est fort probable que l’on ne me rendra jamais rien. Sauf que si j’ai un pépin, on me donnera beaucoup plus que ce que j’ai apporté : la vie, parfois.
Paradoxalement, l’amour désintéressé est un bon calcul !
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