Seul un philosophe patenté peut comprendre un philosophe, semble-t-il.
J'écoutais un professeur de philosophie parler d'un livre d'Hannah Arendt. Elle semblait dire que ce qu'Hannah Arendt nomme "banalité du mal" d'Hannah Arendt tient au fait que Eichmann, en particulier, s'est défendu en disant n'avoir été qu'un exécutant. Or, pour elle, Eichmann était responsable et un grand criminel. Il me semble au contraire qu'il est dit par Hannah Arendt qu'Eichmann revendiquait sa responsabilité, il se reprochait même d'avoir sauvé des Juifs ! On voit aussi qu'Eichmann était un pauvre type. Et qu'il fut une sorte de bouc émissaire qui permettait aux peuples d'éviter un examen de conscience désagréable. Quant à la banalité du mal elle était surtout le fait de ceux qui avaient collaboré avec le nazisme du fait de calculs raisonnables. (Ce qui semble avoir été vrai pour la France.)
Voilà qui est bien plus effrayant que tout ce qu'on dit ordinairement sur le mal. Il n'est pas réservé à quelques êtres d'exception. Mais qui n'a rien de nouveau : La Boétie me semble avoir précédé Arendt.
Dois-je me croire ? Mais dois-je croire le professeur lorsqu'il interprète l'oeuvre d'un philosophe ?
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