Un dirigeant me parlait des difficultés qu'il rencontre avec la "bureaucratie" de la multinationale qui l'emploie. Il doit faire des prodiges pour qu'elle ne lui fasse pas perdre les affaires qu'il signe ! Car le souci de sa bureaucratie n'est pas l'intérêt général, mais de "se protéger".
La bureaucratie a fait l'objet de multiples travaux universitaires après guerre, qui ont souligné de curieux effets pervers.
Comme le disent les Américains, la bureaucratie est-elle un mal ? Pourtant, c'est elle qui leur a fait gagner la guerre. C'est aussi notre bureaucratie qui a reconstruit la France, après la fin de celle-ci, et qui a fait sa force et sa richesse plusieurs fois au cours de son histoire. Max Weber en a d'ailleurs fait l'outil par essence de la rationalité.
Explication du paradoxe ? La bureaucratie de Weber est organisée pour atteindre un objectif, ce qui n'est plus le cas de la nôtre. Alors, elle s'en invente un, qui est l'intérêt des ses membres. Et cet intérêt consiste à se nourrir sur la bête ?
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