Les discours sont codés. On croit les comprendre. Mais c'est faux. Un exemple : identitarisme. Qu'entend-on par là ? Voici une citation trouvée sur le blog d'un artiste (identitarisme et mondialisation.)
Il y a quelque chose de paradoxal, par exemple dans le domaine sexuel, à faire des identités une typologie artistique. Chacun est alors renvoyé, explicitement ou implicitement, à sa prétendue identité sexuelle, identité qui rassemble elle-même des gens forts différents. La détermination sexuelle est alors considérée comme importante selon le raisonnement suivant : certains types sexuels ont été dominés, pour y résister il faut s’affirmer et être, comme on dit, fier. Bref, ne plus dissimuler discrètement l’objet de la discorde, mais le souligner afin de confronter la domination à son caractère arbitraire. Toutefois, la conséquence qu’on tire a des effets pervers. En effet, sans le vouloir, on confirme la domination parce qu’on accepte les catégories que celle-ci a érigées, même si on les fait passer d’une évaluation négative à positive. On a beau changer le contenu de la domination, celle-ci persiste parce qu’on a pas compris que son contenu réel est la catégorisation comme telle, non le contenu de cette catégorisation. Ainsi, on a beau troubler les identités, comme dans le cas du queer, on finit toujours par reconstituer une catégorie identitaire et par reconduire la domination.
L'identitarisme serait donc lié à une question de domination, et lutter contre cette domination consisterait à affirmer son "identité". Voilà qui explique beaucoup de choses, dont la fameuse "gay pride" ou le tournant relativement agressif du féminisme moderne.
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