On en veut aux Allemands parce qu’ils ne savent qu’exporter, pas consommer. Or, le monde ne peut pas vivre en déficit. Mais l’Allemand est génétiquement frugal et considère même le service comme un gaspillage (sa qualité serait-elle pire en Allemagne qu’en France ?). Hair-shirt economics.
« Les entreprises allemandes ont pressé la zone euro comme un citron, et l’ont jetée. » L'économie allemande, qui repart à grande vitesse, s’intéresse de moins en moins à la zone euro (« à partir de 2008 les exportations de biens vers la zone euro comptaient pour 17% du PIB allemand contre 23% pour les pays extérieurs »). Son seul problème est de placer son argent. Jusqu’ici il a alimenté toutes les bulles spéculatives, d’où l’état branlant de ses banques, mais, maintenant, il a trouvé un placement sûr : la Chine. Lemon aid.
Voilà qui contredit les économistes, qui croient que le monde obéit à la raison. La culture allemande produit naturellement un déséquilibre mondial, chaque Allemand y contribue sans même le savoir. Le corriger va bien au-delà de la volonté politique, fort impuissante face à un tel mouvement de fond.
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