jeudi 29 décembre 2011

Révolution et médias sociaux

Les idées révolutionnaires se diffusaient quasiment aussi vite au 15ème siècle que maintenant. La presse y était pour quelque chose. Mais pas uniquement : les illettrés étaient informés aussi rapidement que les autres (notamment grâce aux chansons). How Luther went viral

Nos médias sociaux ont-ils un avantage sur leurs prédécesseurs ? Plus rapides ? Couvrent le monde ? Pas évident.

Pour qu’une idée change le monde, il ne faut pas seulement qu’elle soit diffusée, mais, surtout, qu’elle soit décodée et comprise. Or, les médias sociaux favorisent le bruit.

En outre, une idée ne peut toucher un grand nombre de personnes (de nations), que si elles ont des sujets commun d’intérêt. Les liens sociaux sont aussi des liens de communication rapide. 

5 commentaires:

Herve a dit…

Peut-être parce que le nombre de personnes susceptibles de faire changer les choses est resté, proportionnellement, le même.

Christophe Faurie a dit…

Effectivement, toutes les théories de diffusion du changement que je connais fonctionnent au moyen de "leaders". Tout se passe comme si la société spécialisait ses membres pour le processus du changement.
Dans ces conditions, la vitesse de transport de l'information compte peut-être moins que la qualité du "leader".

Dominique Delmas a dit…

Le rôle du leader n'est il pas aussi de rendre l'idée simple pour que chacun puisse y adhérer ? La simplicité de l'idée devient sa force.
Le monde est devenu si "bruyant" et sii complexe que le leader est peut être celui qui filtre ce bruit et clarifie par des messages qui sonnent comme des évidences oubliées .

Christophe Faurie a dit…

Ce qui, d'ailleurs, pose une curieuse question.
Les médias sociaux sont presque plus un moyen d'émettre que de recevoir (cf. tous ces gens qui ont un blog!). Par conséquent, il est possible qu'il y ait saturation des moyens sociaux de décodage de l'information.
Dans ce sens, j'ai lu un article qui expliquait que la multiplication de films produisait un choix trop compliqué pour le spectateur, qui se tournait vers la solution de facilité du film à grand spectacle.

Herve a dit…

En fait, c'est la loi de je ne sais plus qui, qui dit que plus l'offre est diverse, plus en réalité on se focalise sur un petit nombre de produits leaders. Le tout est de savoir trouver l'endroit où apparaître. D'où la multiplication des sites de classements et autres.

M'est avis qu'au 15e siècle, les processus de diffusion étaient quelque peu différents.