Magie de l’euro. En dégradant le système d’assurance sociale
de son pays, M.Schröder a donné l’avantage à l’Allemagne. Pour « retrouver leur
compétitivité » les pays de la zone euro doivent faire de même. Jusqu’à ce
qu’ils aient dépassé l’Allemagne. Alors, elle devra utiliser à nouveau le
napalm, et on sera reparti pour un tour. Les pays de la zone euro ressemblent à
des bagnards enchaînés : quand l’un court, tous doivent le suivre.
Quant à la France, elle est a eu une idée caractéristique
de la supériorité des intellects qui nous gouvernent : nous sommes
contraints au libéralisme, mais une fois que la France sera prospère, vous
verrez, nous ferons du socialisme. Ce sera le Grand soir. C’est probablement
aussi ce qu’a dit M.Schröder, autre socialiste.
Où allons-nous finir ? La Catalogne en donne un aperçu.
Parmi la série de réformes libérales du gouvernement Rajoy, il y a celle des
régions. Comme en France, elles sont à la fois incontrôlables par un pouvoir central
couard et fort dépensières, donc endettées. La crise est l’occasion de leur
faire rendre gorge, et de les ramener à l’humilité. Mais la Catalogne a trouvé
une parade imprévue : son déficit est causé par le système de solidarité
nationale. Elle subventionne les régions paresseuses. Il faut détruire l’Etat, et chacun
pour soi. Autrement dit, et en toute logique, le libéralisme engendre le
libéralisme, le règne de l’individu roi (définition littérale du terme), l’homme
contre l’homme.
Hier, j’étais en Allemagne. J’y ai vu une très belle unité industrielle. Ses clients, l’élite de l’industrie allemande, semblent l’adorer. Elle est dirigée par un Espagnol, le héros des projets impossibles est grec, et son directeur industriel est français…
Hier, j’étais en Allemagne. J’y ai vu une très belle unité industrielle. Ses clients, l’élite de l’industrie allemande, semblent l’adorer. Elle est dirigée par un Espagnol, le héros des projets impossibles est grec, et son directeur industriel est français…
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