Trois contes de Stéphane Zweig écrits dans l'immédiat avant guerre. Dans le premier on est aux derniers temps de Rome. C'est une réflexion, probablement, sur ce qu'est être juif. La communauté juive ne change pas. Elle est indifférente à l'histoire, et aux gloires du monde. Elle voudrait vivre tranquillement dans la pratique de ses rites, mais elle est sans cesse bousculée. Dès qu'elle croit pouvoir s'établir, c'est le drame. Comment interpréter cette suite de calamités ? Pourquoi Dieu semble-t-il injuste envers les justes ?...
Dans le second, les Juifs se sont laissés aller à vénérer d'autres dieux que le leur. Ce qui rend ce dernier fou furieux. Sa vengeance va être terrible. Mais Sarah sort d'entre les morts pour défendre ses enfants. Elle fait la leçon à Dieu. Et a le dernier mot. De la nature, très particulière, de la femme et du Dieu juifs ? Ou encore, rien ne peut arrêter la volonté du juste ? (Ce qui est, peut-être, aussi, la morale du premier conte.)
Finalement, un conte indien. Un homme, qui a tous les talents, ne veut faire aucun mal. Il finit par prendre le dernier des métiers de la société. (Faut-il y voir une morale ? Et si, à une autre place, il avait fait plus de bien que ceux qui l'occupaient ?)
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