lundi 4 juin 2018

Henry de Monfreid

Henry de Monfreid, c'est le souvenir d'un feuilleton en noir et blanc à la télévision. Mais aussi d'un vieux monsieur, qui semblait, à plus de quatre-vingt dix ans, indestructible.

En fait, sa vie n'est pas celle que je croyais. Il est arrivé tardivement en mer rouge. Avant, des frasques amoureuses l'avaient peut-être empêché d'être centralien. Or, à l'époque, c'était polytechnique ou centrale, ou rien. Quant on échouait, c'était la misère. Il fait donc des petits boulots, jusqu'à ce qu'il débarque aux colonies, en désespoir de cause, pour y être petit fonctionnaire, mal payé. C'est là qu'il a l'idée de se lancer à l'aventure, à trente-deux ans. Et il commence à écrire les dites aventures vingt-ans plus tard. Ce sont Les secrets de la mer rouge.

C'est curieux comme le regard de la société change. En effet, il a trafiqué tout ce qui nous horrifie aujourd'hui : des armes, de la drogue, et peut-être des esclaves. Or, on l'admire. Il avait du courage, du talent, c'était un aventurier.


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