L'immigration fait peur. Et cette peur semble disloquer l'Europe. Maintenant l'Allemagne. Pourtant, la vague d'immigration est derrière nous. Il en est de même du phénomène Trump. J'en suis arrivé à penser que les USA réagissent avec trente ans de retard à la grande délocalisation.
On peut trouver une logique, inconsciente, au phénomène : c'est une révolte des perdants du changement. Le fait qu'elle ne se manifeste que maintenant s'explique : pour qu'un mouvement quelconque puisse exister, il lui faut des décennies pour se donner une ossature sociale. La résistance au changement présente un phénomène de retard dont parle souvent la systémique. Avalanche ? Au début, presque rien, et puis ça grossit de manière exponentielle ?
Qui peut arrêter une avalanche ? J'entendais une émission dire que la France s'était lassée de l'épuration, après guerre. Peut-être que la populace a une grandeur que n'a pas l'élite : elle est capable de pardonner ? Il faut croire au miracle ?
(Mais le dirigeant n'est pas totalement impuissant : prochain billet "placard et changement".)
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