mardi 19 juin 2018

Le grand homme et l'aventurier

Apparemment Hegel distingue le grand homme de l'aventurier. Le grand homme est celui qui fait se réaliser le désir du peuple. L'aventurier va contre le peuple.

Ce qui a des implications curieuses. Napoléon, Hitler et Staline seraient des grands hommes. Et cela ne contredit pas Hegel : ils ont poussé à l'absurde les valeurs de leur peuple, ce qui a sorti l'humanité de sa torpeur et l'a forcée à réagir pour ne pas disparaître. En quelque-sorte, les valeurs du peuple des grands hommes ont laissé une trace par la réaction qu'elles ont produites.

Quant à l'aventurier, c'est, tout aussi curieusement, ce qu'une partie de la littérature du management anglo-saxonne appelle un "entrepreneur". C'est une personne qui veut asservir le peuple à ses idées. Pour cela, il joue sur ses forces et sur nos lâchetés. Ce qui semble ressortir à une autre théorie de Hegel : la dialectique du maître et de l'esclave (ou serviteur). Le courage ou l'inconscience permettent d'asservir l'autre. Mais l'homme asservi se transforme, et prend le dessus.

Y aurait-il là deux mécanismes qui permettent au monde de se transformer ?

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