lundi 25 juin 2018

Air France et la politique

Il y a quelques décennies Air France a été sauvée in extremis de la faillite. Son sauvetage a été la preuve que le changement était possible en France. Un changement radical, mais sans casse, c'était remarquable. Peut-être une leçon à donner au monde ?

Un membre de son équipe dirigeante de l'époque m'a donné une information que je n'avais pas. Lorsque M.Jospin est arrivé au pouvoir, il est entré en contact avec les syndicats d'Air France, sans se préoccuper de sa direction. Celle-ci a immédiatement démissionné.

Que serait-il arrivé si elle avait pu poursuivre son travail réformateur ? Et que le modèle de lutte des classes n'ait pas remplacé celui de la solidarité ?

(Michel Crozier a participé à la transformation d'Air France. Auparavant, il était intervenu, déjà, pour la SNCF. Après un début spectaculaire, l'action à laquelle il participe est arrêtée. Voici ce qu'il dit : "Profitant d’un accident, Mitterrand poussa le président Philippe Roussillon à la démission et le remplaça par un de ses féaux, Jacques Fournier. Dans un premier temps, je ne compris pas ce geste qui était le fait du prince. Il m’est ensuite apparu qu’il s’agissait en réalité de ramener la CGT au centre du dispositif parce que celle-ci avait perdu pied. C’était un moyen de faire revenir en force ce syndicat dans un de ses deux bastions fondamentaux.")

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