La France aurait été sous l'emprise de la doctrine de la "société post industrielle".
Le mouvement aurait été préparé par divers penseurs dès les années 50. Politiquement, le changement se fait sous la présidence Giscard d'Estaing.
La ligne gaullienne était celle de Colbert : la politique économique avait pour but d'assoir la "souveraineté du pays". En conséquence, la France acquérait les savoir-faire critiques qu'elle ne possédait pas.
Cette doctrine semble avoir plusieurs corollaires. Son idée centrale est que le tertiaire va remplacer l'industrie, de même que l'industrie a remplacé l'agriculture. Cela produit, de manière un pu inattendue, le renversement de l'ordre des priorités gaulliennes : l'économie prend le pas sur la nation. Ensuite cette économie est "de marché", laisser faire. Et, peut-être plus curieux encore, conviction qu'il va y avoir spécialisation : l'Occident ayant le monopole des activités intellectuelles, nobles et rémunératrices, alors que le reste du monde en resterait définitivement à l'étape industrielle...
Sa conséquence imprévue a été la dislocation de la société, et des territoires. Trump, Brexit, Gilets jaunes.
Aujourd'hui, le Colbertisme est de retour. Emmené par la Chine, dont ça a toujours été la politique, les USA "réintègrent leurs filières". Il semblerait que Tesla, qui est intégré verticalement, soit le modèle de ce mouvement. (Faux libertaire ultra libéral, qui ferait cause commune avec l'Etat ?)
Sauf l'Europe. Car ses nations ne peuvent agir seules. Or, non seulement l'UE a beaucoup de difficultés à avoir un comportement d'ensemble, mais elle a été le champion de la "société post industrielle", dont elle porte toujours les traces.
Voici ce que je tire de "La renaissance industrielle" de Mme Voy-Gillis et M.Lluansi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire