Les livres de mon enfance feraient horreur à l'homme moderne.
Bientôt, nous vivrions dans les étoiles, ou sous les mers, et mangerions des pilules, lisait-on. Le progrès était matériel, et il était bon, par principe. La mission de l'homme était d'imposer sa loi à la nature. Aux USA, on rasait des montagnes. Des machines en extrayaient le charbon, qui était acheminé automatiquement à d'énormes usines. Les Soviétiques utilisaient l'énergie atomique pour des travaux de génie civil. Dans un film de Paul Newman, une adolescente bombarde des plantes de rayons gamma, pour obtenir des mutations qui seront utiles à l'humanité... C'est l'avènement du pétrole, de la chimie du pétrole, du plastique... Le commandant Cousteau, que l'on appellerait aujourd'hui un touriste, se disait "scientifique", et faisait des expériences "scientifiques", qui consistaient à utiliser des explosifs pour compter les cadavres de poissons qui remonteraient à la surface... Le moindre prix Nobel arrêtait ses recherches pour écrire des livres pédagogiques et nous expliquer, à nous pauvres types, qu'il avait vu la lumière, et ce qu'était la nature...
L'homme est-il condamné à se tromper ? Jusqu'à l'erreur de trop ?
Il se peut aussi que l'évolution se fasse par étapes. Chaque étape prépare la suivante. Pour qu'elle réussisse, il faut "y croire" ? Mais il ne faut pas s'entêter ?
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