D’après ce que je comprends, les difficultés de SeaFrance viendraient d’une réduction de son marché (-30% de passagers en 10 ans), de la disparition du duty free, de la baisse de la livre, et peut-être de charges salariales – françaises – particulièrement élevées. (Le Figaro - Conjoncture : Gros temps pour les ferries) Il semble donc qu’il y ait un nouveau « modèle économique » à trouver. Passe-t-il seulement par une réduction de coûts ? Ou par l’innovation (la recherche de nouvelles lignes ou de nouveaux services) ?... Une petite entreprise peut-elle survivre seule dans un métier qui demande de faire d’énormes investissements et qui doit donc inspirer confiance aux banques ?
Autre question : une Scop est-elle plus facile à manœuvrer qu’une entreprise « normale » ? Pas forcément.
L’économie sociale pose des problèmes humains extrêmement compliqués. En fait, le dirigeant exécute mais ne décide pas. La stratégie et les orientations viennent du conseil d’administration, démocratiquement élu. Or, si l’on appelle ses membres des « politiques », ce n’est pas pour rien…
De surcroit, l’économie sociale n’est pas aussi durable qu’on le dit parfois. Elle est même en cours de changement. Elle est longtemps intervenue sur des niches qui n’intéressaient pas le privé. Aujourd’hui, elles tendent à être envahies par la concurrence. Si bien que l’économie sociale doit rationaliser ses procédures de travail et emprunter de plus en plus ses méthodes de management à l’entreprise privée. Ce qui demande une forme de compétences et de talents qu’elle ne possédait pas traditionnellement. Cette rationalisation s’accommode mal des relations humaines traditionnelles (un DG du secteur parle, par exemple, de « salariés militants »).
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