France Culture parle des USA et c'est étrange. (Affaires étrangères, samedi, et Signes des temps, dimanche.) Ce que je retiens :
La justice est l'élément central de la démocratie américaine. En nommant un juge fondamentaliste, de plus, à la Cour suprême, M.Trump rompt sa représentativité. Mais la possible riposte des démocrates, nommer une foule de juges de leur camp et créer deux Etats supplémentaires (donc 4 sénateurs de plus), viderait la justice de son sens, et l'Etat américain de son âme.
Il est difficile de comprendre ce qui se passe aux USA, avec notre esprit français, car la raison n'a pas de place dans ce monde.
Dans un précédent billet, je me demandais si la cancel culture n'était pas une résurgence du puritanisme. Il semble que oui. Les deux camps sont aussi croyants l'un que l'autre. L'université, en particulier, n'a pas des élèves mais des "clients" (300.000$ pour une licence !). En conséquence, elle leur dit ce qu'ils veulent entendre !
Ce qui se joue serait-il une guerre de religion, qui ne dit pas son nom ? Chacun peut trahir les principes auxquels il dit tenir, les évangélistes peuvent mener des vies dissolues par exemple, ça ne compte pas. (Ces gens ne croient pas en Dieu, mais en eux-mêmes ? Ce sont des illuminés ?) Et ils sont convaincus que l'homme ne change pas. Il est bon ou mauvais.
Finalement, il y a le racisme. Les affrontements entre racistes et anti racistes sont des affrontements entre Blancs. L'anti racisme serait une autre façon d'affirmer que le noir est inférieur, disait-on dans Signes des temps ! Mais, alors, et si cette guerre civile résultait d'une même terreur existentielle, consubstantielle à l'Américain : la peur de la submersion de la race blanche ?
(J'ai entendu, dans une autre émission de France Culture, La conversation scientifique, samedi, que beaucoup d'Américains faisaient étudier leur génome, en espérant prouver qu'ils descendaient d'Européens du nord.)
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