samedi 12 mai 2012

Le Français est-il borné et intolérant ?

Du livre de Michel Winock, billet précédent, je retire que nous, Français, sommes à la fois intolérants et bornés. C’est pour cela que la révolution est permanente dans notre pays.

Les deux traits sont liés. On est borné lorsque l’on croit détenir la vérité. Alors on est intolérant. Le remède est probablement le doute, que sais-je ? Mais ce ne doit pas être un doute qui paralyse. C’est plutôt un doute qui donne envie d’apprendre, de découvrir. Du coup, l’autre devient intéressant. On n’est plus intolérant. (Voilà une idée de réforme de notre Éducation nationale, qui n’enseigne que des certitudes ?)

Plus concrètement, notre gros défaut est l’exclusion. La République a hérité l’intolérance de l’Église catholique, en réaction à celle-ci. Ainsi quand la droite dirige, il n’y a pas de place pour la gauche, et inversement. Ce qui rend les exclus à la fois bêtes (par manque de pratique) et méchants (par frustration). Peut-être peut-on dire de même de notre système hiérarchique traditionnel, qui sélectionnait sur une sorte de classement, plutôt que sur un talent ? Il semble donc que tout ce qui mélange soit à encourager. 

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