Comment va-t-il s’y prendre ? En force. Les
Républicains représentent le Blanc conservateur, une race en déclin. Barack
Obama a construit une coalition d’intérêts, des homosexuels, aux immigrés, en
passant par les femmes libérées. Il a le nombre pour lui. Il a pris les
Républicains, et leur refus de coopérer, à leur propre jeu. Et il va leur rentrer
dans le gosier la stupidité de leurs sophismes. En particulier celui qui veut
que le riche crée la richesse. Que la société lui doive tout.
Au passage, il montre, ce dont on doutait à une époque, qu’il
a des convictions.
Coming out
d’un Barack Obama tueur? Pas certain. Il utilise, peut-être, le tit for tat (dent
pour dent), la meilleure façon de se faire des amis, selon Robert Axelrod. Ainsi,
il a commencé par être sympathique. Les Républicains ont été abjects. Il leur
répond avec leurs arguments. S’il suit le schéma de Robert Axelrod, il devrait redevenir
sympathique dès que les Républicains commencent à l’être.
Ce qu’il y a de curieux chez lui, c’est à quel point il aura
ridiculisé ses adversaires. John McCain affirmait qu’il ne pouvait être un chef
de guerre. Or, Obama est probablement le tacticien le plus doué, le plus froid et
le plus implacable, qu’ait jamais compté l’armée américaine. Mieux. C’est lui
contre tous. Et il y a de bonnes chances qu’il leur fasse boire un bouillon. Eh
oui, il donne raison aux dogmes républicains ! L’individu peut avoir le dessus
sur une société ! Pire des vengeances : montrer à ses adversaires qu’ils
sont indignes de leurs propres idéaux ?
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