Voici mon explication du phénomène. Michel Crozier dit que
la structure de notre société nous protège les uns des autres. Lorsqu’elle
disparaît, dans le changement, je crois que nous nous sentons soudainement tout
nus et sans défense (probablement avec raison). Nous hurlons à la mort. D’où
peut être la séduction de la manif : au moins nous ne sommes plus seuls.
Cela explique-t-il l’attitude de Gérard Depardieu ? Serait-ce
pour cela qu’il
trouve le pays du KGB démocratique par rapport au nôtre ? Serait-ce
aussi pour cela qu’un grand patron à la retraite me mitraille de mails appelant
à défiler, et à subvertir le gouvernement ?
En fait, il m'arrive de me faire traiter impoliment lors de mes missions. Mais c'est exceptionnel. Et j'interprète cela comme une frustration qui a besoin de s'exprimer pour pouvoir libérer la raison. Il
est possible que si le phénomène n’intervient pas sur une échelle plus grande,
c’est parce que j’apporte des méthodes qui encadrent le changement. Le
changement devient alors une question de technique, de « schéma directeur ».
Tout le monde y trouve un rôle et personne ne se sent menacé.
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