Depuis mon dernier livre, j’ai creusé la question du changement, en allant au-delà de la technique et en regardant les changements qui modèlent notre histoire, et la conception qu’en avaient les différentes civilisations. J’ai découvert que le changement, au sens de ma définition, était une problématique centrale à la fois de la pensée humaine et de la science. Maurice Godelier en fait même le propre de notre espèce (modifier les règles qui gouvernent nos comportements collectifs).
J’espérais ainsi avoir des arguments pour convaincre la France de se pencher sur le sujet. Mais j’ai surtout compris qu’il y avait chez nous un blocage vis-à-vis de tout ce qui concerne l’entreprise. Et surtout qu'un groupe influent proche de l'ancien gouvernement avait conçu « changement » comme une application littérale des méthodes Thatcher. Or, leur rôle est de détruire « l’ennemi » (conçu comme forces rétrogrades, malheureusement nous sommes tous « rétrogrades » par certains côtés). Pas de régénérer la société.
Bref, changement à une connotation effroyable ! Et ma vision humaniste (mais scientifique) de la question n’a pas de marché en France. (Ou un marché étroit.)
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