En écoutant une Africaine parler de francophonie, et regretter sa disparition, j'ai pensé que nos intellectuels n'avaient pas fait leur travail.
La France a longtemps été une usine à idées. On y produisait des révolutions et de la littérature. Maintenant, plus rien. On traduit du best seller américain. L'intellectuel est devenu un collabo. Aujourd'hui, c'est un champion de la contre culture américaine. Ou de sa culture. Comme chez Astérix, où le poisson doit venir de Lutèce, chez nous les idées viennent de New York. Mais cela n'est pas neuf. Déjà, avant guerre, nos intellectuels allaient chercher les leurs en Allemagne. Tous les majors de l'agrégation de philo y faisaient un temps d'étude, Aron en tête. Après guerre, c'est Heidegger qui a eu les honneurs de Sartre et des autres. Ce qui m'a toujours surpris, vu le mal que l'on disait alors de l'Allemagne, et la proximité d'Heidegger et de ses idées avec le pire du nazisme.
D'où cela vient-il ? Un matheux se plaignait que ses thésards, des normaliens, ne savaient que résoudre des équations. Ils étaient incapables d'idées nouvelles. C'est d'ailleurs ce que l'on voit avec Alexandre Grothendieck. Il produit des idées. Elles sont démontrées par un bataillon de normaliens. Trop d'examens crée des accro de l'examen ?
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