Ce qui pose la question : à qui profite le crime ? A ceux qui ont gagné, en particulier aux milliardaires du numérique ? L'on parle de "villes entreprises", comme Singapour (un désastre écologique, qui vit aux dépens des ressources naturelles des pays, pauvres, environnants) : la mégalopole serait-elle l'unité constitutive du capitalisme moderne, en remplacement des Etats nations ?
9 des 10 premières sociétés mondiales sont dans le domaine du numérique. Elles développent une pensée libertarienne en dehors du cadre étatique traditionnel. Elles veulent coloniser d’autres planètes plus qu’habiter la nôtre. Il s’agit pour elles, dans l’idéal, de constituer des bases offshore, hors-sol, avec des barges en plein océan où elles ne paieront pas le moindre impôt et pourront se déplacer au gré des projets. C’est la matrice de Singapour et Dubai.(Idées et citation tirées d'un entretien avec Alain Cluzet.)
Mais en quoi cette forme de capitalisme, façon Blade Runner, a-t-elle besoin d'énormes accumulations de populations ? Surtout de populations pauvres ? La pauvreté en serait-elle une condition nécessaire, voire un produit ?
Comme dans La décennie perdue de Fitzgerald, ne serions-nous pas en train de découvrir le monde dans lequel nous vivons ? Et comment se fait-il que la raison collective puisse être aussi facilement anesthésiée ? Mystère.
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