L'eucalyptus a besoin du feu pour que ses graines éclosent. Lui-même est régénéré par le feu. Il n'y a pas d'Australie sans feux. Quant aux aborigènes, ils avaient appris à tirer parti de ces feux, eux-aussi. (Concordance des temps, samedi dernier, France Culture.) Mais le colon occidental a perdu cette pratique. Pour lui, le feu est une catastrophe.
Voilà qui ajoute de la complexité à ma définition d'écosystème. Jusque-là, j'avais remarqué que certaines espèces avaient besoin d'autres pour se reproduire (exemple le plus banal : fleurs et abeilles). Mais là, il s'agit de quelque-chose d'inanimé. Bien sûr, nous avons tous besoin d'eau et de soleil, ou même de consommer d'autres espèces. Mais nous l'oublions.
Cela pose aussi la question de l'énergie. La nature semble la gaspiller, bien plus que nous. Et, sans cela, elle ne vivrait pas. Le sens premier d'apocalypse est "révélation"...
Méfions nous du bon sens ?
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