dimanche 14 décembre 2008

McKinsey explique la crise

Le journal du cabinet de conseil McKinsey interviewe un de ses gourous à la retraite.

Richard Foster explique les crises comme un renouvellement naturel du capitalisme. Destruction créatrice de Schumpeter. Le marché est plus efficace que les entreprises, du coup, périodiquement celles-ci doivent s’ajuster, d’où crise. De nouvelles sociétés sortent de la terre brulée. En fait, les crises sont une bataille entre l’entrepreneur et le régulateur. L’entrepreneur finit par contourner la loi, la valorisation des entreprises décolle du réel, et crise. Une nouvelle loi vient s’ajouter aux précédentes. De son point de vue toute la beauté du capitalisme est là : vouloir se nourrir aujourd’hui des (éventuels) bénéfices de demain. Vivre à crédit comme idéal.

Je retrouve ici mon analyse de la crise : l’économie (américaine) arrive périodiquement à se dégager des contingences du réel et part dans une crise de folie. Mais est-ce un bien, comme le dit M.Foster ? Le seul indicateur de performance du marché que l’on connaisse est la croissance du PIB. Or celle-ci est constante, depuis que l’on sait la mesurer. « L’innovation » financière du capitalisme n’est pas très efficace !

J’en reste donc à ma conclusion précédente : il n’y a rien de bien dans la crise, juste un phénomène de parasitisme, qui permet d’enrichir certains aux dépens des autres, en leur faisant prendre des vessies pour des lanternes.

Complément :

  • Crash de 29 : mécanisme.
  • Creative destruction and the financial crisis : An interview with Richard Foster, The McKinsey Quarterly, décembre 2008.
  • La croissance du PIB a été mesurée par Robert Solow : STIROH, Kevin J., Is There a New Economy?, Challenge, Vol. 42, No.4, Juillet-Août 1999.

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