dimanche 21 décembre 2008

Les matheux à la lanterne

Denis Guedj dénonce le dévoiement des mathématiques par la finance (Ces mathématiques vendues aux financiers). Un article, brillant, repéré par Hervé Kabla (Denis Gudej n'aime pas les maths financières).

Il se trouve qu’il parle de l’université Paris-Dauphine (« succursale de Wall street »), et que je me trouvais dans cette université il y a peu. D’après ce que j’ai cru comprendre, les financiers n’y pavoisent plus. Plus de débouchés, plus d’élèves. Et les enseignants protestent de leur honnêteté. Va-t-on découvrir qu’ils furent des résistants de l’ombre ? Denis Guedj tire-t-il sur un corbillard ?

Plutôt que de dénoncer des coupables, pourquoi ne pas se demander ce qui est arrivé et comment ne pas recommencer ?

Pourquoi des centaines de milliers de gamins ont-ils brutalement cru qu’ils étaient des génies, simplement parce qu’ils avaient fait des études scientifiques ? (ça faisait beaucoup de génies d’un coup !) Pourquoi ont-ils cru que leurs modèles prédisaient l’avenir, alors que la science dit que c’est impossible (et que les génies patentés se sont trompés plusieurs fois dans leur vie) ? Pourquoi n’ont-ils pas eu la rigueur scientifique de reconnaître leurs erreurs quand elles sont devenues évidentes, pourquoi, finalement, ont-ils triché pour couvrir leur débâcle ?

Bug dans notre enseignement scientifique ? Il enseigne un positivisme béat et ringard ? Il oublie l’essence de la science : l’humilité ? Et surtout il oublie de nous dire que l’homme est stupide sans l’aide de la société ? Que le génie ça n’existe pas ?

Complément :

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