Le bonheur (suite). Un jour j'ai dit à un de mes clients qu'il était un "survivant". (Ce qu'il m'a prouvé dans les trente secondes qui ont suivi !) J'entendais par là qu'un miracle se produisait lorsqu'il avait perdu l'espoir. Je me demande si ce n'est pas cela être résilient.
Une vie libre est pleine de déconvenues dont on ne peut se tirer qu'à la façon d'une mouche contre un carreau. Il faut la force de prendre des chocs aléatoires sans sombrer dans le repris sur soi. Les Américains l'ont compris, qui inculquent à leurs gamins l'idée qu'ils sont des élus, qu'ils ne doivent pas douter, que "ça pliera ou ça dira pourquoi". Mais ce n'est pas totalement efficace. Car, cela peut les pousser, souvent, à aller beaucoup trop loin, et à se détruire. Selon moi, la dépression est une forme de réflexion, de recodage de notre vision du monde, qui l'adapte à ce qui résiste. D'où la force des "survivants".
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