The Economist parle de l'économie comportementale. Son objet est de comprendre "comment on prend des décisions et comment elles peuvent être améliorées".
Elle est parvenue à adopter une démarche scientifique (quantifiée) pour mesurer les effets de ce que l'économie classique appelle "irrationalité" et dit ne pas pouvoir exister. Non seulement elle existe, mais elle conduit à des résultats contre-intuitifs pour un économiste. (Et à la faillite de ses théories.)
En particulier, la pauvreté ne rendrait pas intelligent comme il le dit. Elle ne forcerait pas le pauvre à devenir un entrepreneur pour sauver sa peau. Les pauvres qui restent pauvres ne sont pas des paresseux. "Le pauvre a plus de chances que quelqu'un d'autre de prendre de mauvaises décisions économiques." La raison en est "que tout est contre lui". Il a si peu, qu'il ne peut pas se permettre l'erreur, elle le condamnerait définitivement. "Surtout, le pauvre manque de l'infrastructure institutionnelle qui, à l'Ouest, améliore les décisions."
En lisant ce texte, je me suis demandé si la précarité n'était pas la mère de toutes les crises. Plus l'homme a peur, moins il parvient à penser, et moins il est innovant.
La Silicon Valley n'a pas commencé comme cela
"DorotheaLangeMigrantWorkersChildren" by Dorothea Lange - Farm Security Administration - Office of War Information Photograph Collection
Library of Congress Prints and Photographs Division Washington, DC LC-USF34- 016828-C. Licensed under Public domain via Wikimedia Commons.
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