Depuis que j'écris sur le changement, on me suggère de conseiller le gouvernement. Mais le gouvernement n'a aucun conseil à recevoir. Il a sa méthode de conduite du changement.
Elle a été conçue dans les années 80, en Angleterre. Elle consiste à assécher financièrement ce que l'on veut réformer. A lui de se débrouiller. C'est comme cela que nos gouvernements procèdent avec le service public, et avec les régions.
Cela a un effet curieux. Car ce n'est pas le pouvoir politique (donc nous) qui dicte la mission de service public, mais le bon plaisir de ses membres (élus locaux, personnels d'hôpitaux, etc.).
Mais ce n'est pas grave. Nos gouvernants sont libéraux. Le libéralisme affirme que les structures intermédiaires empêchent le bon fonctionnement du marché, la concurrence pure et parfaite. Or, le marché procède à des allocations de ressources optimales. Il se construit sur les ruines des écoles et des hôpitaux. Il suffit d'attendre.