dimanche 16 novembre 2008

Sex, lies and subprime mortgages

Titre d’un curieux article publié par BusinessWeek.

Subprimes, phénomène beaucoup plus complexe que l’image que l’on en a en Europe. Ce ne sont pas quelques banques qui ont fait des affaires frauduleuses, mais une part significative de la population qui s’est corrompue. En effet de celui qui prête de l’argent à celui qui en demande, il y a toute une chaîne d’intermédiaires qui s’est développée et enrichie colossalement en quelques années.

Mécanismes de changement pris à l’envers. Pourrissement parti d’en haut et qui utilise à son profit les régulations de la société. C’est le système auto-immunitaire qui attaque l’individu.
Appât du gain qui pervertit tout. On gagne énormément (le smicard devient millionnaire du jour au lendemain), mais on est prêt à se prostituer, littéralement, pour gagner encore plus (un phénomène à grande échelle). On triche beaucoup, sans arrêt. On vit au jour le jour. Tout est bon pour enfler ses chiffres, et ce de Lehman Brothers au moindre intermédiaire. Les rares résistants plient sous la masse de collabo.

L’Amérique fascine nos élites. Elles ne doivent pas oublier que, dans ses valeurs, il y a aussi cela.

Pour un autre exemple de ce phénomène, réduit à une seule société, Enron : EICHENWALD, Kurt, Conspiracy of Fools: A True Story, Broadway Books, 2005.

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