mardi 11 novembre 2008

La bataille du développement durable ?

Et si les clean tech étaient un enjeu économique majeur ?

La Tribune.fr d’hier :
Selon une étude d'impact, la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement devrait nécessiter 440 milliards d'euros d'investissements sur la période 2009-2020 et concerner 535.000 emplois.
En rapprochant cette déclaration de précédents billets (Les énergies renouvelables à la rescousse ?), je me demande si les « clean tech » ne sont pas en train de devenir un enjeu économique majeur sur lequel pourrait se jouer la prospérité d’une nation.
Le gouvernement allemand a pris les devants dans ce domaine. Le Renewable Energy Sources Act Progress Report 2007 (juillet 2007) du Ministère de l’environnement, conservation de la nature et sécurité nucléaire fait remonter son action à 1991. Parmi les bénéfices mesurés :
In economic terms, the Renewable Energy Sources Act has had a number of positive outcomes: in the last 10 years, Germany has become the world market leader in the wind energy sector and is on track to assume this position in the photovoltaics and biomass power plant sectors as well. More than € 9 billion was invested in renewable energy installations in Germany in 2006. In all, around 214,000 people were employed in the renewables sector in 2006 – some 50,000 more than in 2004. Around 124,000 of these jobs were created as a result of the Renewable Energy Sources Act. With a strong domestic market, companies have been able to steadily expand their rate of exports: more than 70 % of the wind power plants produced in Germany were exported. Thus as a result of the Act, Germany has taken on a leading role in plant and mechanical engineering in this major future-oriented international market.
The Economist a beau dire que les gouvernements ont tort d’intervenir, l’exemple français du nucléaire montre l’efficacité de leur intervention (que l’on soit d’accord ou non sur l’utilité du résultat obtenu).

D’où question. L’entrepreneur américain est prêt à sauter sur toute opportunité d’affaires, si on lui donne les moyens de la financer. Que le pays soit, ou non, une terre brulée ne compte pas : il saura trouver les moyens dont il a besoin, là où ils sont. L’Allemagne a une longue tradition de protectionnisme intelligent. Mais la France ? Traditionnellement, c’est l’État et ses organes opérationnels qui ont conçu et mis en œuvre ses stratégies. Il ne semble pas qu’ils puissent ou désirent encore le faire. Qui peut prendre leur relais parmi leurs anciens assistés ?

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