Chronique d’Alain Genestar sur RFI : il revient sur les raisons du Jeudi Noir.
Il est mieux informé que moi, mais il n’a pas l’air, mieux que moi (La France soigne son image ?), de déceler les causes de ces manifestations.
Il semble penser que c’est un message à notre Président qui s’agite trop, et ne s’occupe pas assez de ses concitoyens.
J’ai remarqué à plusieurs étapes de ma carrière que l’on me reprochait mon efficacité. Je travaillais jour et nuit, je faisais le travail de plusieurs personnes, et facilitais celui des autres, comme aucun de mes prédécesseurs ne l’avait fait. Je me croyais non seulement irréprochable, mais encore digne d’éloges. Et pourtant, je sentais monter l’animosité à mon endroit. Jusqu’à ce que je décide de « perdre du temps » avec mes collègues. Alors je suis devenu leur meilleur ami. Jusque-là, ils avaient dû me croire distant, méprisant.
Le Français a peut-être besoin d’affection. Comme l’enfant à qui on n’attache pas assez d’attention, il a la tentation de tout casser, pour qu’on s’intéresse à lui. Peut-être aussi a-t-il des angoisses qu’il n’arrive pas à exprimer ? Ce qu’il attend n’est pas tant une solution que quelqu’un qui lui permette de formuler ses inquiétudes et de leur trouver une solution ?
Au lieu de s’épuiser à faire le travail du pays à la place de ses citoyens, le président de notre république devrait peut-être passer du temps à les écouter. De cette discussion viendrait peut-être l’idée de ce qu’ils doivent faire pour transformer le pays. Et Nicolas Sarkozy pourrait s’occuper de réformer le reste du monde.
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