La Chine peut-elle être un grand du capitalisme ou sera-t-elle définitivement un gros lourdaud, maladroit et peu efficace ?
C’est une question que je me pose depuis longtemps. Beaucoup pensent que la puissance économique d’un pays va avec sa taille. Je crois qu’il faut aussi compter avec sa culture. L’économie est un jeu très bizarre, qui a été inventé par l’Occident. Même le Japon, qui, un temps, a absorbé avec enthousiasme la culture occidentale, est aujourd’hui rattrapé par son passé, et se trouve en situation défensive, inconfortable.
Si je lis correctement Time to change the act, les fondamentaux économiques de la Chine ne semblent pas propres, pour le moment, à en faire une locomotive. Elle héberge des industries qui souvent se délocalisent au gré du prix de la main d’œuvre. Actuellement elles quittent le pays. Elle tend à une stratégie de « marque blanche » qui n’offre pas la protection du capital de marque. La qualité de sa production est un problème endémique. Le Japon est aussi passé par là, mais la Chine va-t-elle suivre le chemin japonais ? Surtout, il y a un système de propriété pas clair, avec des frontières difficiles à discerner entre état et privé, ce qui n’encourage guère les entreprises à l’efficacité ou à l’innovation.
Compléments :
- Le succès économique comme héritage culturel.
- La Chine sort de l’économie de marché et le paragraphe chinois de Les découvertes de l’année.
- Voyage à Tokyo.
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