Exposé de Jean-Dominique Prétet, qui dirige le groupe l’Alsace.
- Surprise : l’optimisation des moyens de production de l’Alsace est poussée très loin. A tel point que le groupe a été un des 2 ou 3 premiers au monde à adopter certaines technologies. Les gains de productivité sont importants (réduction d’effectifs de 150 personnes sur 600).
- Ce qui permet l’équilibre du groupe est son offre de gratuits. Malheureusement, elle est attaquée par la crise.
- L’offre Internet de l’Alsace a un succès respectable, mais perd de l’argent.
- Transformation permanente : nouvelles machines (j’apprends que la PQR est mieux équipée que les journaux américains !) ; couleur, format de journal régulièrement renouvelé ; diversifications (avortées) dans la radio, la télévision locale (pour tirer profit d’une grosse pénétration du câble), etc. énormément d’efforts, maigres résultats.
Jean-Dominique Prétet, malgré tout, est optimiste : il n’y a jamais eu autant de besoin d’information ; la Presse a toujours fait preuve d’un énorme dynamisme, elle arrivera sûrement à trouver une solution. Mais laquelle ?
Je m’interroge :
- Cela va-t-il dans le sens de ma thèse : le moyen (gain de productivité) est privilégié, mais pas la fin (l’information) ? Certes, mais le taux de pénétration du titre est bon (52 voire 57%), y compris chez les jeunes. Peut-on faire beaucoup mieux ?
- Et s’il y avait de trop gros investissements ? Mal français : nous attendons trop de la machine. Le meilleur compromis n’est pas machine sophistiquée + très peu de personnel, mais machine rustique + personnel un peu fourni.
- Et les changements de format permanents ? Mode inutile, qui ne sert à rien ? Mais pas possible de s’y soustraire sans paraître poussiéreux ? Alors, faut-il trouver un moyen de la suivre à coût moindre ? Ne pas la voir comme une possibilité de gain (donc investissement), mais comme une perte sèche dont-il faut minimiser le montant ?
À suivre.
Ce qui manque à la presse ? De véritables entrepreneurs, Avenir de la presse, Faire réfléchir les élites et former les masses, Mal de la presse.
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