dimanche 1 février 2009

Le blues anglais

Grosse déprime.

Je me rends compte que les ennemis à terre ne m’intéressent pas. Le triomphalisme anglais, mouche du coche américain, me semblait insupportable il y a quelques années. Surtout lorsqu’il alimentait le discours pseudo-scientifique des universitaires de l’Insead, aveuglés par leur haine de la France. Aujourd’hui, je vois passer nouvelle après nouvelle de la Bérézina anglaise, sans émotion.

The Economist revient sur cette brève et triste histoire (Reykjavik-on-Thames), et sur ce qui pourrait être son terme. Non, l’Angleterre ne va pas finir comme l’Islande, coulée par les vices de gigantesques multinationales. Mais elle ne sera plus que l’ombre de ses illusions. Beaucoup plus affectée par la crise que ses voisins, elle redeviendra la nation terne et médiocre des années 70/80.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Angleterre, homme malade de l'Europe? Sans aucun doute. Le syndrome japonais de la déflation les guettent. Ils mettront du temps à digérer l'éclatement de leur bulle immobilière et le déclin de la City.
Je pense néanmoins que nos amis Anglais ont des ressources. Une économie notamment très flexible et créative. Je ne suis pas sûr que cela signifiera pour eux un retour aux années 70.
Cordialement

Christophe Faurie a dit…

Je n'ai pas beaucoup de certitudes dans le domaine.
1) Si The Economist doute, le mal doit être sérieux.
2) Il n'y a pas énormément de choses en dehors de la City en Angleterre. Le fait que l'Angleterre soit comparée à l'Islande par quelques grands économistes est significatif : le secteur financier est hypertrophié et menace la flottaison du pays.
3) Il y a certainement de la flexibilité, mais est-ce suffisant? L'Amérique est innovante, mais l'Angleterre? En outre, cette flexibilité ne joue-t-elle pas surtout comme un cercle vicieux qui accentue la crise (cf. mon billet sur le "Château de cartes" américain)?