mercredi 2 mai 2012

L’espèce humaine est-elle capable d’apprendre ?

Gustave Le Bon pensait que l’espèce humaine apprenait par l’expérience répétée de la catastrophe.

Cela semble s’appliquer aux idées du libéralisme. Elles reviennent régulièrement. Par exemple, au 19ème siècle, l’argumentation libérale était quasi identique à celle de notre temps. Mieux : les Grecs semblent avoir eu leur période « neocon » avec, par exemple, notre tendance à changer le sens des mots pour que ce qui était dans leur intérêt soit associé au bien. (Pour prendre des exemples modernes : « créateur de valeur » pour riche et « paresseux » pour pauvre.)

De même, le dirigiste d’État d’après guerre voyait en Platon un maître.

Aux mêmes causes les mêmes effets

Les Lumières avaient compris que leur avènement était un retour à la Grèce antique, à son individualisme et à ses philosophes (les experts de l’usage de la raison). Il n’est pas surprenant que nous revivions sa vie.

Ce qui est étrange, par contre, est que les arguments qui ont contré ces idées ont dû être réinventés, quasiment de zéro. Pourquoi n'héritons-nous pas du savoir de nos ancêtres ?

Peut-être parce que ce savoir est du domaine des sciences humaines. Il n’est enseigné ni à l’école, ni aux gens de pouvoir.

Modélisons pour apprendre

Paul Krugman, par exemple, attribue son succès à ce qu’il a été capable de modéliser ce qui jusque-là semblait du bon sens. Il semble effectivement que seul le modèle mathématique puisse influencer et être retenu.

D'ailleurs, le projet des économistes est de mettre le monde en équations. Malheureusement, à court terme, seul ce qui est simpliste, comme les idées libérales, est facile à modéliser. Du coup, la science encourage l’erreur.

Soyons patients, Diafoirus a été le précurseur de la médecine moderne…

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