Cela semble s’appliquer aux idées du libéralisme. Elles reviennent régulièrement. Par exemple, au 19ème siècle, l’argumentation libérale était quasi identique à celle de notre temps. Mieux : les Grecs semblent avoir eu leur période « neocon » avec, par exemple, notre tendance à changer le sens des mots pour que ce qui était dans leur intérêt soit associé au bien. (Pour prendre des exemples modernes : « créateur de valeur » pour riche et « paresseux » pour pauvre.)
Aux mêmes causes les
mêmes effets
Les Lumières avaient compris que leur avènement était un
retour à la Grèce antique, à son individualisme et à ses philosophes (les
experts de l’usage de la raison). Il n’est pas surprenant que nous revivions sa
vie.
Ce qui est étrange, par contre, est que les arguments qui
ont contré ces idées ont dû être réinventés, quasiment de zéro. Pourquoi
n'héritons-nous pas du savoir de nos ancêtres ?
Peut-être parce que ce savoir est du domaine des sciences
humaines. Il n’est enseigné ni à l’école, ni aux gens de pouvoir.
Modélisons pour
apprendre
Paul Krugman, par exemple, attribue son succès à ce qu’il a
été capable de modéliser ce qui jusque-là semblait du bon sens. Il semble
effectivement que seul le modèle mathématique puisse influencer et être retenu.
D'ailleurs, le projet des économistes est de mettre
le monde en équations. Malheureusement, à court terme, seul ce qui est
simpliste, comme les idées libérales, est facile à modéliser. Du coup, la
science encourage l’erreur.
Soyons patients, Diafoirus a été le précurseur de la
médecine moderne…
Compléments :
- Gustave Le Bon : Psychologie des foules.
- Les Lumières.
- Sur le 19ème et le libéralisme : La pensée solidariste, Que produit le libéralisme ?.
- Sur Platon et la bureaucratie triomphante : Platon pour les nuls.
- Sur le néoconservatisme grec : Homme = mal, fondement de l’Occident.
- Les modélisations de Paul Krugman : "The Deflationist: How Paul Krugman found politics".
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